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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 21:05

J’ai voulu être poète.

Je pris donc des cours.

  

Je n’ai pas eu de problème avec les opérations de ponctuation du corpus poétique selon la forme poématique.

Je savais bien qu’une fois qu’il y a eu débrayage énonciatif on peut se pencher sur les deux opérations de repérage grammatical que sont l’anaphorisation et la deictisation.

(Alors que la deictique n’est qu’un renvoi  à la situation de l’énonciation comme chacun sait.)

 

J’ai appris qu’il n’y a pas d’accent sur un prolitique, par contre, il peut y en avoir un sur un enclitique.

(C’est toujours bon à savoir.)

 

L’analyse des morphèmes lexicaux que sont les affixes m’ont toutefois amené à quelques réflexions sur les métaboles parmi lesquelles comptent les métasémèmes.

(Qui sont, vous le savez certainement, des tropes dont les trois principaux sont la métonymie, la synecdoque et la métaphore.)

 

J’ai parlé longuement avec mon professeur de poésie de la sémentème et du virtuème d’où découle l’archisémème correspondant naturellement à un archilexème de bon aloi.

 

C’est alors que surgit la problématique de l’actant aboutissant à la valance du noyau syntaxique de l’investissement thymique créant ainsi des espaces hétérotopiques

(Ce qui, je dois bien l’avouer, nous a fait beaucoup rire.)

 

Fort de mon savoir poétique tout neuf,

Je me suis alors autorisé à l’élaboration d’une structure axiologique figurative du plus bel effet.

Nul besoin de vous préciser que l’isotopie au niveau de sémantème m’ont permis cette cohésion que les axiologies réalisent en idéologie.

 

Mes premiers textes furent parfaits.

(Aussi bien au niveau de la métaphore in praesentia qu’absentia.)

Mais il manquait un je ne sais quoi.

Mes poésies demeuraient, comment dire, lettre morte.

Je les retravaillais nuits et jours.

Mon professeur les trouvait excellentes.

Il en a même proposé en dissertation à ses nouveaux élèves.

Et il en a  pris une en exemple lors d’un séminaire consacré à l’axe paragmatique de la signifiance.

C’est dire.

Pourtant.

Je me désespérais.

 

C’est alors que j’ai rencontré un ami dans un colloque de poétique bréviaire.

Il m’a conseillé un sage vivant à Alexandrie qui pourrait certainement me donner de précieux conseils sur l’art poétique.

Je pris l’avion sitôt le lendemain.

 

Le sage a lu mes poésies.

 

Je lui ai demandé  quelle était la recette d’un bon poème.

Il a souri d’un air moqueur,

Et il m’a simplement montré mon cœur.

 

Quel con.

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commentaires

G
<br /> <br /> quande je pense que j'ai écrit plus de cinq cents poèmes sans rien savoir de ce que ce monsieur a expliqué et à quoi je l'avoue humblement je n'ai rien compris - c'est peut être mieux car dans ce<br /> cas ( sans doute) n'aurais-je jamais rien écrit - merci à toi ô catalyseur - claude<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Chère Manon, Bien sûr que je n'ai jamais suivi de cours de poésie, suffit de lire mes jolies poésies pour s'en persuader.<br /> <br /> <br /> Pour ce qui est de savoir si cette histoire est vraie ou non, je ne saurais te le dire car elle m'a été racontée par le vieux sage d'Alexandrie en personne. Et comme c'est un vieux con....<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Salut, je souhaiterai savoir si cet article est réel ou si c'est une histoire. <br /> <br /> <br /> S'il est vrai, où as-tu effectué tes cours de poésie?<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> pas de souci pour aller chez Madeleine à part une pop up de sécurité ... elle fait un lien vers ton blog à la fin de l'article publié le 23 avril 2008 ;-)<br /> bon je vais relire ton article, j'aime la musique goutte de pluie de tous ces mots que je ne connais pas et il y a le soulagement de croire comprendre la fin :-)<br /> <br /> <br /> <br />
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W
<br /> <br /> je suis émerveillé après la lecture d'unteexte comme celui-ci. En effet, il remet à la table le débat selon lequel la poésie s'apprend t-elle ou n'est-elle que l'expression naturelle du coeur.<br /> Puis elle opte pour le dernière c'est à dire le poème est l'expression naturelle de la pensée. Il faut néanmoiins admettre que l'expression du coeur se fait suivant une forme qui est reconu au<br /> genre poétiqu si nonen par quoi le lecteur le distinguera t-il des autres genres littéraires? mais au démeurant, la véritable poésie est l'expression du coeur car c'est alors que l'auteur semble<br /> vrai. <br /> <br /> <br /> <br />
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