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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 20:44

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Je suis un super héro.
J’ai toujours été un super héros, mais je le savais pas.
Depuis tout petit.
Je suis né super héros.
C’est comme ça pour nous autres les supers héros,
On nait super héros.

Je me souviens, je devais avoir dans les huit ans,
C’était devant le super marché de la ZAC,
Dès qu’une personne voulait entrer,
Rien qu’avec la seule force de ma pensée ,
J’ouvrais et je fermais les portes du centre commercial .
Rien qu’avec la force de ma pensée.

Mes pouvoirs sont considérables.
Le jour où j’en ai pris conscience ma vie a changé.
Un super héros ne peut vivre comme les gens ordinaires de tous les jours.

Un super héros doit vivre seul.
Un super héros c’est solitaire.
Ni femme, ni enfant, ni famille.
Pas même un chien ou un animal de compagnie.
Rien ne doit entraver la vie du super héros.

Nous autres les supers héros on est toujours aux aguets.
On est toujours prêt à intervenir contre les méchants.
C’est pour ça qu’on plisse toujours un peu les yeux.

Les supers héros ont un costume de super héros.
C’est comme ça qu’on les reconnaît quand ils passent à l’action.
Mais dans la vie de tous les jours les supers héros sont discrets.
Ils doivent passer inaperçus.
C’est pour ça que leur costume de super héros
ils le mettent sous leur costume de ville de tous les jours.
On doit pas se douter de leur double vie.

Pour l’instant moi je suis jamais tombé sur un méchant.
J’ai jamais assisté à un hold-up.
J’ai jamais vu une petite vieille se faire attaquer par un homme ventouse. 
Mais ils perdent rien pour attendre.

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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 20:45
C’est décidé, je vais aller me refaire les seins.
Je suis atrocement complexé par leur taille, ils sont bien trop petits.
Je n’ose pas aller à la plage avec.
Ma femme me dit qu’elle m’aime quand même,
mais je sais bien qu’elle préférerait que j’en ai des gros.
J’ai pris rendez-vous avec un chirurgien esthétique.
Il m’a dit qu’effectivement ils étaient trop petits et m’a conseillé des implants.
Ils m’a présenté des seins sur un catalogue.
Il y en avait de toutes les tailles et de toutes les formes.
Ça m’a fait un peu bander.
J’ai pensé alors à me refaire le cul aussi.
J’ai opté pour des bonnets C avec une forme en poire comme l’ancienne Renault 14,
une voiture injustement dénigrée.
Il m’a dit qu’on en profiterait pour me raser le torse par la même occasion.
Je ne suis pas trop pour, 
je lui ai dit que j’en parlerai à ma femme avant 
parce qu’elle aime bien passer ses doigts dans mes poils.
Je suis tout excité.
Je suis allé faire des emplettes.
J’ai acheté pleins de soutiens-gorges hyper excitants.
Ça m’a fait bander tout l’après-midi.
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13 mars 2007 2 13 /03 /mars /2007 12:44

Jeudi dernier c'était la journée de la femme,

pour moi aujourd'hui, c'est la journée de la flemme.

J'ai envie de rien foutre.

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3 mars 2007 6 03 /03 /mars /2007 10:03
Nous autres les êtres humains, nous avons un animal totem.
C’est comme ça.
Faut pas chercher c’est notre truc.
Un jour votre animal totem il vient vous voir.
En général dans un rêve, et hop il rentre en vous et vous êtes lui.
Moi, il est venu.
Bon, votre animal vous aimeriez que bien que ça soit un aigle,
Ou un puma ou un truc comme ça un peu classe.
Moi, c’est une tortue.
Oui, je sais.
 
 
 
J’étais une tortue... Je recherchais la mer...                             
Mon coeur était empli d’un souvenir amer...
J’avançais avec peine en traînant ma carcasse
Comme on traîne l’ennui. Une large crevasse
Dans le sable après moi, comme une trahison,
Me disait que le temps n’est qu’un mortel poison.
L’empreinte de ma vie inscrite sur la plage,
Je pensais à jamais y laisser un message,
Mais la mer et le vent l’ont bien vite effacé.
Nous sommes peu de chose et vite remplacé.
J’allais abandonner, la terre et son écorce
Me pesait lourdement. J’étais à bout de force
Lorsque la mer me prit comme un de ses enfants.
Je ne pesais plus rien dans le fluide élément.
J’étais rentré chez moi après bien des souffrances,
Je trouvais ma demeure après bien des errances.
Nous sommes sur la terre en marge du néant
Que de grosses tortues qui rêvent d’océan...
tortue.jpg
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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 20:42
D’abord, puisqu’il faut bien commencer par un bout,
J’ai choisi le bout du début.
C’est pas original mais je me fous d’être original.
Beaucoup de personnes, dont ma mère, pensent que je suis né à Paris.
Paris dix septième arrondissement.
C’est totalement faux.
 
J’ai vu le jour à l’Ouest.
Dans les plaines du Dakota du Sud.
Je suis de la tribu des Dakodaks.
Ma mère a accouché à l’indienne, accroupie au sommet d’une falaise,
Oui, dans le Dakota du sud il y a des falaises en plein milieu des plaines.
 
Le premier sport que j’ai fait, c’est du saut au cordon.
Le saut au cordon c’est l’ancêtre du saut à l’élastique,
Le principe est le même mais avec un cordon.
Le saut au cordon ne se pratique qu’une fois.
A la naissance.
C’est une tradition chez les Dakodaks de naître comme ça.
« Ya hou di ya kou dak »*( ça passe ou ça casse).
 
plaine.jpg
* « Ya hou di ya kou dak », prononcez cette phrase en roulant les « r ».
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25 février 2007 7 25 /02 /février /2007 20:13
Voilà, c’est décidé, je vais moi aussi écrire mon journal intime.
C'est important d'écrire son journal intime
Et de le raconter aux autres qui n'en ont rien à foutre
En tortillant du cul.
Je ne vais pas tortiller du cul,
Premièrement parce que je ne le fais pas bien*.
 
L’autre jour, je ne sais plus comment,
On m’a fait savoir que j’avais été sélectionné pour participer à une chaîne
(Ah oui, je sais comment).
 
Déjà que j’aime pas trop les chaînes, c’était pas gagné.
Parce que je suis libre,
Je suis libre comme l’oiseau dans le ciel
Qui vole à l’aide de ses petites ailes
Qu’il bat vite vite
Et qui ne sait même pas comment c’est possible
Parce qu’il n’a pas fait d’études en aéronautique,
Je suis libre comme le bagnard qui s’évade
Du pénitencier où il était injustement détenu
Pour un crime qu’il n’avait même pas commis,
Et que dans sa course effrénée à travers un champs de mais,
Il jure de trouver le coupable qui est manchot
(Il l’a deviné parce qu’on a retrouvé sur les lieux du crime
Des traces de doigts que d’une main),
Au loin, on entend des chiens qui aboient ( woua ! woua !),
Voilà comment je suis libre,
Libre comme la liberté.
 
Le but du jeu, c’était de dire cinq choses que l’on ne connaît pas de moi.
(Ah oui, c’était là : http://abracadablog.canalblog.com/)
 
Mes amis, comme dirait mon ami Patmos,
Ce n’est pas cinq choses que je vais vous dévoiler,
Mais tout.
 
Tout ce que vous ne savez pas de moi et que vous rêvez de savoir,
Comme aurait dit Woody Allen, mais en anglais.
 
 
* Je n’ai pas trouvé de deuxièmement.**
 
** Et encore moins de troisièmement.***
 
*** Ne parlons pas de quatrièmement.****
 
**** N’insistons pas.
 
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23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 10:15

Carnet.gif 

Il est assis en face de moi, de l’autre côté du bureau,
du bon côté, là où on peut glisser ses pieds dessous
et là où il y a des tiroirs pour ranger des trucs dedans.
Il me regarde sévèrement.
- Bon, voyons voir ce carnet, qu’il me fait. 
- Ah oui, le carnet. 
Je fais semblant de le chercher dans mon sac,
Je peux encore lui dire que je l’ai oublié,
Mais ça va être pire.
- Ah, le voilà. 
Je lui tends, ma main tremble légèrement.
Il le feuillette doucement.
Parfois, il s’arrête un peu plus longuement sur une page,
Il relève la tête et me regarde avec un petit sourire indéfinissable.
- C’est pas terrible. Il faudrait faire des efforts le soir. 
Aurait-il remarqué la supercherie ?
Ce carnet est un faux.
Je l’ai fait hier soir.
Du mieux que j’ai pu.
J’ai changé de stylo plusieurs fois pour l’embrouiller.
Il est pas super, ça je le sais, mais c’est fait exprès,
De toutes façons je pouvais pas le faire extraordinaire au vu de mes examens.
J’ai mis quelques pics et aussi un petit malaise pour faire plus vrai.
- Vous avez fait un malaise ? 
J’aurais peut-être pas dû le mettre surtout que c’est même pas vrai.
Maintenant faut que j’explique un malaise que j’ai pas eu.
Des fois, quand on veut trop bien faire, c’est pire.
J’explique, enfin j’essaye mais il me coupe
et me demande des précisions, des détails,
je bafouille, me contredis, il fini par me demander si je vais bien.
- Oui, oui. 
- On fait un petit contrôle ? 
- Si vous voulez. 
Il me croit pas l’enculé.
Ouf, 110.
- C’est bien.  On prend la tension ? 
- Super. 
J’espère que ça va la faire tomber.
Il me fait mettre en slip et torse nu.
Putain, j’ai bientôt cinquante ans et  je suis encore obligé de faire des faux
pour pas me faire engueuler.
J’ai trop envie de l’envoyer chier avec son carnet.
Je ne serai jamais un bon petit diab',
J'ai pas la mentalité 
A noter toutes mes prises de glycémie bien bien sur un carnet,
Ce truc, c’est pas fait pour moi.
- La tension ça va, voyons voir les reflexes. 
Il en profite pour me filer des coups de marteaux sur les genoux.
Après il écoute mon dos.
- Cessez de respirer. 
J’espère que ça ne va pas durer trop longtemps.
- C’est bon. Vous pouvez vous rhabiller.
Mes habits sont sur le dos de la chaise.
On va se rasseoir.
Je fais semblant de me tromper de côté
Et je prends un air de médecin soucieux :
- Que diriez-vous d'une petite coloscopie ?…  
Comme je suis en slip et en chaussettes je trouve ça marrant.
Pas lui.
- Oh pardon !  Je gagne mon côté sans en rajouter comme faisait Maxwell*.
Le problème de la province,
c’est qu’on n’a pas trop le choix au niveau des diabétologues.
A Paris, j’en avais trouvé un pas trop chiant et qui avait de l’humour.
- Vous devriez essayer de transférer les données de votre lecteur de glycémie
sur un ordinateur, ce serait plus pratique que le carnet,
Et plus fiable, qu'il me dit sévère alors que j'enfile mon pantalon.
- Oui docteur, que je fais penaud, mais j’ai pas le logiciel.
Je trouve toujours les bonnes excuses.
Il me fait quand même mon ordonnance,
Il en profite pour rajouter toute une batterie d’examens :
Fond d’œil, électrocardiogramme, test d’effort, Glycosurie des 24 heures,
Glycémie à jeun et 2 heures après le repas, albuminurie.
Je me vois lentement tomber dans le trou de la sécu.
- A votre âge il vaut mieux être prudent. 
Quoi mon âge ?
Je suis pas vieux.
Il faut être prudent, il pense à qui ?
Il n’a pas envie de perdre un client ou quoi ?
En tout cas, il fait beaucoup plus vieux que moi.
Je regarde la tête de mort démontable qu’il a sur son bureau.
Je me demande à quoi ça sert.
C’est peut-être un cadeau qu’on lui a fait.
- Vous réglez en bas. 
Il se lève et me sert la main.
- A dans trois mois avec vos analyses.  

Faut que je trouve un autre diabétologue avant de mourir.  

 


(*) Il s'agit de la marque de café et non pas du célèbre Physicien Ecossais James Clerk Maxwell
mort le 5 nov.1879 à Cambridge.(Note de l'éditeur)

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