Gilonimo a aussi un blog à la con
Dessins : Abd
Et même plus. (ça c’est ma petite touche d’humour. Lol.))
C’était il y a longtemps,
Chaque fois qu’une dent,
Qu’on appelle de lait,
Désertait mon palais,
Laissant un trou béant
Dans ma bouche d’enfant,
Pour ce qui est mon cas,
C’était trésor incas.
Une fois nettoyée,
Dessous mon oreiller,
La plaçait pour la nuit,
La petite souris
Venait à pas de loup
Y déposer cent sous.
Pour les mathématiques
Et les côtés pratiques,
J’étais toujours premier
Et donc savais compter ;
Disons vingt dents de lait
Puis trente deux après,
Si j’additionne les deux
Total : cinquante deux
Ce qui nous fait en tout
Cinq mille deux cent sous,
Sans compter les sagesses
Qui poussent après jeunesse,
Le calcul est vite fait,
Et sans les intérêts.
Avec bonnes tenailles,
Suffisamment d'entrailles,
Ces dents mises une à une,
C’est début de fortune,
J’ai toujours vécu chiche,
Aujourd’hui je suis riche,
Fais métier de banquier
Et je porte un dentier.
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnnnnnnnn
Nnnnnn, mais pourquoi tant de n ?
Il n’y croyait pas même alors qu’on lui offrait.
Dans ces mains il tenait le précieux coffret.
D’une bise remercia et fila dans sa chambre.
Comme il était heureux. Tremblant de tous ses membres
Il ouvrit le paquet, étala devant lui
Pipettes et bocaux, flacons quelques enduits,
Liquides colorés et même un microscope.
« Parfait petit chimiste » qu’il lut sur l’enveloppe.
Il se mit à l’ouvrage aussitôt sans tarder,
Sans notice expliquée qu’il puisse regarder
Par quelques branchements il réussit à faire,
Et ça du premier coup, briller une lumière.
Le deuxième jour, à peine est-il levé
Qu’il fonce sur le jeu, sans même s’énerver
En mélangeant sans fin, deux ou trois molécules,
Il produisit de l’eau qui a fait quelques bulles.
De le savoir si calme et si bien occupé
Ses parents profitaient de ces instants de paix.
C’est le troisième jour qu’il fit pousser de l’herbe,
Tant et si bien d’ailleurs, qu’il dressa une gerbe.
Son père en fut très fier. Le quatrième matin
Avec quelques écrous et un petit machin
Sans faire de manière il crée une pendule.
Du résultat sa mère en resta incrédule.
La cinquième journée, c’est en partant de rien
Et d’un bain bouillonnant rempli de bactériens,
Après du temps passé à agiter ses fioles,
Il a vu de ses yeux le nez d’une bestiole.
La sixième journée, du petit animal,
En changeant l’ADN, sculptant l’original,
Il toucha au génie, de l’effet à la cause,
Il réussit à faire une espèce de chose
Lui ressemblant assez. Il l’appela Humain.
Robert Dieu se lassa et mit tout à demain.
Et il n’y pensa plus de toutes ses journées.
C’était il y a longtemps, quelques millions d’années.
Je suis Gilonimo
J’ai vu le Grand Esprit
Qui descendait sur un tapis
Je suis Gilonimo
Et j’ai fumé le calumet
(J’ai eu du mal à l’allumer,
Je sais pas, c’était cette herbe
Que j’ai acheté à ce vieux Serbe)
Je suis Gilonimo
Après quelques bouffées
J’ai bien failli m’étouffer.
Je suis Gilonimo
Je sais plus si on est mardi
Le Grand Esprit m’a dit
Monte derrière je t’emmène
(ça devait être de la Colombienne)
Dehors y a des bourrasques
Je te conseille de mettre un casque
Je suis Gilonimo
Il portait des culottes, des bottes de moto
Un blouson noir avec un aigle sur le dos
Je me suis agrippé à pas le lâcher
(C’était quand même un tapis bon marché)
Je suis Gilonimo
Il m’a emmené au zoo de Vincennes
Y avait des éléphants qui dansaient sur une scène
Des vaches à six pattes qui coursaient des lézards
Et plein d’autres animaux vachement bizarres.
Je suis Gilonimo
J’ai vu le Grand Esprit sur ma moquette
Et j’ai sacrément mal à la tête.
Il est des jours aussi
Où le soleil se lève de bonheur
Et le matin c’est pas nuit
Il est des jours aussi
Où l’océan ne cesse de se marrer
Et tous les cours d’eau rigolent
Il est des jours aussi
Où les étoiles sont prêtes à régner
Et la lune se fait reluire avec quelques ardeurs
Il est des jours aussi
Où le ciel éclaire
Et ma campagne fidèle
Il est des jours aussi
Où nos yeux sont tout frais du jour
Et nos pensées en pots éthiques
Il est des jours aussi
Où l’herbe est bien roulée
Et les champignons hallucinent
Il est des jours aussi
Où toutes les chèvres sont belles
Et les juments des starlettes aux haras
Il est des jours aussi
Où je me pose cette question
Pourquoi le pigeon s’envola-t-il ?
Il est des jours aussi
Je sais que je suis en vie.
Il est des jours qui sont des nuits,
Il est des jours qui sont d’ennuis
Il est des jours
Où le soleil s’est teint
Et la lune va croassant
Où la Voie Lactée tourne dans son bol
Et les étoiles sont désastres
Il est des jours
Où le printemps est en rondelles
Et l’été semble plus vieux
Où les cours d’eau sont à la rue
Et les rivières ne sont pas crues
Il est des jours
Où la mer a la tête dans le ressac
Et la plage s’incruste assez
Où les roses sont nées closes
Et les arbres sont aux abois
Il est des jours
Où les nuages sont à la traîne
Et les églises restent de marbre
Où l’automne s’effeuille d’un pot
Et l’hiver effraie
Il est des jours
Où l’on ne peut vivre sans ailes
Et on se sent si seul immonde
Où l’orage est désespoir
Et n’a t-on vécu que pour cet infini
Il est des jours qui sont des nuits,
Il est des jours qui sont d’ennuis
Il est des jours
On sait qu’on va mourir
Il y a actuellement personne(s)
qui se ballade(nt) comme autant
de petite(s) fourmi(s) sur ce blog à la con