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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 00:00

Je suis Gilonimo
J’ai vu le Grand Esprit
Qui descendait sur un tapis 


Je suis Gilonimo
Et j’ai fumé le calumet
(J’ai eu du mal à l’allumer,
Je sais pas, c’était cette herbe
Que j’ai acheté à ce vieux Serbe) 


Je suis Gilonimo
Après quelques bouffées
J’ai bien failli m’étouffer. 


Je suis Gilonimo
Je sais plus si on est mardi
Le Grand Esprit m’a dit
Monte derrière je t’emmène
(ça devait être de la Colombienne)
Dehors y a des bourrasques
Je te conseille de mettre un casque 


Je suis Gilonimo
Il portait des culottes, des bottes de moto
Un blouson noir avec un aigle sur le dos
Je me suis agrippé à pas le lâcher
(C’était quand même un tapis bon marché) 


Je suis Gilonimo
Il m’a emmené au zoo de Vincennes
Y avait des éléphants qui dansaient sur une scène
Des vaches à six pattes qui coursaient des lézards
Et plein d’autres animaux vachement bizarres. 


Je suis Gilonimo
J’ai vu le Grand Esprit sur ma moquette
Et j’ai sacrément mal à la tête.

 

 

 

 

 

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 00:00

Il est des jours aussi
Où le soleil se lève de bonheur
Et le matin c’est pas nuit

Il est des jours aussi
Où l’océan ne cesse de se marrer
Et tous les cours d’eau rigolent

Il est des jours aussi
Où les étoiles sont prêtes à régner
Et la lune se fait reluire avec quelques ardeurs

Il est des jours aussi
Où le ciel éclaire
Et ma campagne fidèle

Il est des jours aussi
Où nos yeux sont tout frais du jour
Et nos pensées en pots éthiques

Il est des jours aussi
Où l’herbe est bien roulée
Et les champignons hallucinent

Il est des jours aussi
Où toutes les chèvres sont belles
Et les juments des starlettes aux haras

Il est des jours aussi
Où je me pose cette question
Pourquoi le pigeon s’envola-t-il ?

Il est des jours aussi
Je sais que je suis en vie.

 

 

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 00:00

Il est des jours qui sont des nuits,
Il est des jours qui sont d’ennuis

Il est des jours
Où le soleil s’est teint
Et la lune va croassant
Où la Voie Lactée tourne dans son bol
Et les étoiles sont désastres

Il est des jours
Où le printemps est en rondelles
Et l’été semble plus vieux
Où les cours d’eau sont à la rue
Et les rivières ne sont pas crues

Il est des jours
Où la mer a la tête dans le ressac
Et la plage s’incruste assez
Où les roses sont nées closes
Et les arbres sont aux abois

 

Il est des jours
Où les nuages sont à la traîne
Et les églises restent de marbre
Où l’automne s’effeuille d’un pot
Et l’hiver effraie

Il est des jours
Où l’on ne peut vivre sans ailes
Et on se sent si seul immonde
Où l’orage est désespoir
Et n’a t-on vécu que pour cet infini

Il est des jours qui sont des nuits,
Il est des jours qui sont d’ennuis

Il est des jours
On sait qu’on va mourir

 

 

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 00:00

Stade Olympiakos du Pire.  

 

Olympique Paradise contre L’Infernal  du Démon,

c’est le match que tous les amoureux du football attendent et cette fois encore la rencontre s’annonce passionnante.    

Comme chaque année c’est St Pierre qui détient les clefs du match.

A peine le coup d’envoi est-il donné que Jésus multiplie les actions dangereuses.

L’Ange Gabriel plane sur la rencontre, Il est comme sur un nuage.

Jésus idéalement placé touche du bois, Thomas n’en croit pas ses yeux.

Staline élève un véritable rideau de fer en défense, Attila ratisse tout le terrain.

Jean Paul II est insaisissable, Allant de droite et de gauche,

Il ouvre la marque d’une balle en cloche à la quarantième minute.

Pinochet, qui peut remplir un stade à lui tout seul, rameute ses troupes.

La mi-temps est sifflée sur ce score de 1 à 0 pour l’Olympique Paradise.

L’arbitre renvoie les joueurs au purgatoire.

La deuxième mi-temps repart sur un rythme infernal.

Pol Pot envoie une mine au ras du poteau.

Moribond jusqu’alors Lazare sur une touche de Jésus s’élève et marque.

2-0 pour l’Olympique Paradise.

La partie semble jouée lorsqu’à la soixante deuxième,

Hitler au four et au moulin tacle violemment Moïse par derrière.

L’arbitre sort un carton rouge qui met Hitler en fureur.

Il s’en suit une échauffourée, on peut voir Jésus distribuer les pains.

Moïse est évacué du terrain sur une civière.

Dieu, qui était dans les tribunes descend

Et lui donne dix commandements pour la suite,

Il reprend sa place sous les acclamations du peuple élu.

L’Infernal nullement marqué par ce coup du sort,

Ressert les rangs et exerce un pressing de tous les instants,

Faust court comme un damné.

A la trente troisième minute de la seconde période,

Judas inscrit un but contre son camp ramenant L’Infernal au score.

Mussolini envenime la partie par des actes d’anti-jeu.

Ben Laden envoie un missile dans les tribunes qui fait de nombreuses victimes.

Alors que nous étions en toute fin du temps intemporel, sur une passe diabolique de Méphistophélès,

Pilate crucifie le gardien adverse d’un pointu qui sonne le glas des derniers espoirs de victoire de l’Olympique.

2-2, l’arbitre siffle la fin du match sur ce score de parité.

L’Infernal du Démon revient des profondeurs,

Tandis que la fin du match fut un véritable chemin de croix pour L’Olympique Paradise.

« Nous leur promettons l’enfer » annonce ce diable d’entraîneur de l’Infernal.

« Le match retour ne manquera pas de piquants. ».Prophétise Jésus.

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 00:00

Je montis dans la rame à la station Oberkampf.
Je m’en souviens, c’était la ligne numéro 9.
Celle qui fait Mairie de Montreuil -Pont de Sèvres.
Celle qui fait les pauvres et les riches.
A partir de Richelieu Drouot vers Pont de Sèvres c’est les riches
Et de Strasbourg St Denis vers Mairie de Montreuil c’est les autres.
Il était au alentour de minuit, c’est dire s’il faisit nuit.
Moi, j’allis du côté des pauvres ; Mairie de Montreuil.
Dans la rame on était deux, une vieille au fond et moi à l’autre fond.
Le gros, il est montit à la station Voltaire.
Il y avait plein de banquettes de libres mais il est allé directement s’asseoir à côté de la vieille.
Quel gros con que je pensis dans ma tête.
La petite vieille elle était toute coincie contre la vitre tellement il prena toute la place.
Bon.
Je regardis les affiches du bon du beau dubonnet qui sont collées depuis la dernière guerre entre les stations.
Certaines partent en couilles, le beau est tout décollé ou le dubonnet il manque le bo.
A la station Charonne, putain, la petite vieille était de plus en plus petite tellement qu’elle était toute coincie.
Quel gros con que je pensis dans ma tête, mais cette fois avec un peu plus de véhémence.
J’ai cru voir le regard de la vieille qui m’implorut.
Mais je n’étais pas sûr parce que je suis un peu myope et qu’elle était à l’autre bout.
Et la rame a redémarru.
Bon.
Moi, je regardis encore les affiches du bon du beau dubonnet parce qu’entre deux stations il n’y a pas grand-chose d’autre à faire.
Et putain, à la station Rue du Boulet, la petite vieille elle était plus là.
Et le gros il était encore plus gros et il prenait toute la banquette.
Elle était où la vieille ?
Je me suis remémorru si elle était descendi à Charonne.
Mais il me semblit bien qu’elle était encore dans le wagon quand il a redémarru.
Entre la station Rue des Boulets et Nation j’ai même pas regardit les du bon du beau dubonnet ; j’ai pas arrêté de pensi si elle était descendi ou pas.
A Nation, le gros il descenda en me faisant un grand sourire qui me mit mal à l’aise.
Moi, j’ai continu jusqu’à Croix de Chavaux.
Bon.
Le temps il a passi comme entre Trocadéro et Bir-Hakeim.
C’était un mois plus tard.
Je montis comme à mon habitude à Oberkampf et c’est dire s’il faisit nuit.
J’étais tout seul dans le wagon.
J’ai bien étendi mes jambes et j’ai regardi les affiches du bon du beau dubonnet comme vous le savez si vous avez lu précédemment.
J’ai somnolu un peu.
Je fus réveillé quand quelqu’un s’est assit vigoureusement à côté de moi.
Quel gros con que j’ai pensi immédiatement car je savais que le wagon était complètement vide avec personne dedans.
J’étais littéralement coinci contre la vitre.
C’est alors que mon cœur fit un bon aussi grand que le record du monde à la perche de Sergueï Bubka.
C’était le gros.
Oui, le gros des lignes de plus haut.
Lui-même.
Et il me coincit de plus en plus que j’avais l’impression que sa masse graisseuse m’enveloppit et m’absorbat.
Il était en train de me bouffer.
Je me souviendu alors du regard de la vieille, et je savit alors qu’elle m’implorut vraiment.
Je pouvais plus bouger.
Du tout.
J’avais du mal à respirer et j’avais la joue écrasée contre la vitre.
Je dû mon salut (oui parce que je fut sauvi puisque je suis en train d’écrire en ce moment même cette histoire) qu’à un arrêt brutal de la rame, comme il y en a quelque fois qui vous envoie sur les genoux de votre voisin d’en face ( c’est mieux dans ces cas là quand c’est une voisine mais vous pouvez être certain que se sera un voisin avec la chance que j’ai), mais sur ce coup j’ai pas à me plaindre parce que le gros il a été valdinguer et que ça m’a libéré.
J’étais tout gluant.
Je me suis éjecté t’as pas idée.
La rame a redémarru en faisant des petits à coups jusqu’à la prochaine station.
Je suis descendi comme Contador qui a mangé de la viande avariée.
Un conseil, si dans le métro un gros vient s’asseoir à côté de vous alors qu’il y a plein de place de libre, barrez-vous dare-dare comme Contador qui a mangé de la viande avariée.

 

 

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 13:01

 


 
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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 21:05

J’ai voulu être poète.

Je pris donc des cours.

  

Je n’ai pas eu de problème avec les opérations de ponctuation du corpus poétique selon la forme poématique.

Je savais bien qu’une fois qu’il y a eu débrayage énonciatif on peut se pencher sur les deux opérations de repérage grammatical que sont l’anaphorisation et la deictisation.

(Alors que la deictique n’est qu’un renvoi  à la situation de l’énonciation comme chacun sait.)

 

J’ai appris qu’il n’y a pas d’accent sur un prolitique, par contre, il peut y en avoir un sur un enclitique.

(C’est toujours bon à savoir.)

 

L’analyse des morphèmes lexicaux que sont les affixes m’ont toutefois amené à quelques réflexions sur les métaboles parmi lesquelles comptent les métasémèmes.

(Qui sont, vous le savez certainement, des tropes dont les trois principaux sont la métonymie, la synecdoque et la métaphore.)

 

J’ai parlé longuement avec mon professeur de poésie de la sémentème et du virtuème d’où découle l’archisémème correspondant naturellement à un archilexème de bon aloi.

 

C’est alors que surgit la problématique de l’actant aboutissant à la valance du noyau syntaxique de l’investissement thymique créant ainsi des espaces hétérotopiques

(Ce qui, je dois bien l’avouer, nous a fait beaucoup rire.)

 

Fort de mon savoir poétique tout neuf,

Je me suis alors autorisé à l’élaboration d’une structure axiologique figurative du plus bel effet.

Nul besoin de vous préciser que l’isotopie au niveau de sémantème m’ont permis cette cohésion que les axiologies réalisent en idéologie.

 

Mes premiers textes furent parfaits.

(Aussi bien au niveau de la métaphore in praesentia qu’absentia.)

Mais il manquait un je ne sais quoi.

Mes poésies demeuraient, comment dire, lettre morte.

Je les retravaillais nuits et jours.

Mon professeur les trouvait excellentes.

Il en a même proposé en dissertation à ses nouveaux élèves.

Et il en a  pris une en exemple lors d’un séminaire consacré à l’axe paragmatique de la signifiance.

C’est dire.

Pourtant.

Je me désespérais.

 

C’est alors que j’ai rencontré un ami dans un colloque de poétique bréviaire.

Il m’a conseillé un sage vivant à Alexandrie qui pourrait certainement me donner de précieux conseils sur l’art poétique.

Je pris l’avion sitôt le lendemain.

 

Le sage a lu mes poésies.

 

Je lui ai demandé  quelle était la recette d’un bon poème.

Il a souri d’un air moqueur,

Et il m’a simplement montré mon cœur.

 

Quel con.

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 20:25

DSC00455.JPG

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 19:51

SANY0003.JPG

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 18:56

Les gens aiment bien prendre des grosses merdes en photos.

 

 

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